Coucou les filles !
Alors comme promis, je vais vous parler de ce premier trimestre de grossesse qui s’est terminé il y a déjà plus d’un mois et demi pour moi.
Pour commencer, lorsque j’ai découvert que j’étais enceinte je n’avais pas vraiment de symptômes mis à part une grosse fatigue et des hormones qui me faisait pleurer pour tout et n’importe quoi. Mais bon, étant tombée enceinte en plein hiver, je n’étais pas plus surprise que cela. Les jours ont passés et je me suis dit : Top, pas de nausées, pas de vomissements…les gens avaient raison finalement, tout est différent de la première grossesse. Si j’avais su ce qui m’attendais je me serais garder de la ramener…encore une fois !
Nous étions donc en plein déménagement et préparions notre voyage en Algérie. Initialement, mon mari restait une semaine et moi deux pour pouvoir profiter de ma famille maternelle. Quand la date du déménagement est arrivée, j’ai tout de même préparé les cartons, tout organisé en terme de logistique. Je me sentais encore bien à ce moment là. Il m’arrivait d’avoir une douleur pelvienne assez redondante mais supportable. Le déménagement a été assez chaotique entre la fin des travaux qui trainait, la fatigue qui faisait qu’augmenter et un bébé de 10 mois dont je devais m’occuper.
J’étais tellement épuisée que j’ai dû préparer la valise de Lily la veille du départ et la mienne le matin même. Personne ne savait que j’étais enceinte mis à part mon mari, mon beau frère, mes soeurs et ma grand-mère qui m’a encore « grillé » (je l’appelle le radar à bébé). Nous avons pris l’avion le 20 décembre dernier direction Sétif. Beaucoup d’entre vous ont suivi notre mésaventure avec la panne de l’avion, l’atterrissage d’urgence à Lyon et les problèmes de biberons de Lily… Comment vous dire ? Nous voyagions avec mon beau-frère et ma belle mère. On ne voulait pas lui dire pour le bébé de peur qu’elle s’angoisse et ne prenne peur pendant ce voyage.
Les symptômes ont réellement commencé à se faire ressentir à cette période : odorat hyper développé, nausées le matin, vomissements, envie de manger des cornichons, citrons, des concombres à n’en plus finir. J’avais tellement envie d’acidité …ça en devenait vraiment bizarre. Impossible par contre de me faire manger du gras ou des choses lourdes. J’avais déjà perdu 5 kilos (ce qui n’étais pas pour me déplaire). Il me restait moins de 2 kilos pour atteindre mon objectif post bébé 1.
Les choses se sont compliquées en arrivant en Algérie. Ma douleur a commencé à devenir beaucoup, beaucoup plus importante. Dès que je posais le pied par terre la douleur me prenait. Mon mari et moi n’étions plus dans la même ville au bout de 4 jours. Du coup je l’ai rappelé et je lui ai demandé de changer nos billets d’avion. Lily était tombé malade et moi je n’arrivais pas à la porter. Ma famille ne connaissait pas ma fille, du coup tout le monde y mettait son grain de sel et ça avait plus tendance à me rendre folle qu’à me rendre service. Nous sommes donc rentré en France au bout d’une semaine.
Le lendemain du retour, nous avons déposé Lily chez ma grand-mère et on est allé aux urgences. C’était le 28 décembre dernier. 1h d’examen par un interne plus tard pour me dire : il faut vous ménager, ne portez pas du lourd, reposez-vous… pour qu’un autre médecin arrive ensuite et nous dise que finalement ce que nous a dit l’interne n’a rien à voir avec ma douleur. On m’a tout de même laissé rentrer chez moi avec du Doliprane et du Spasfon…Autant vous dire que rien n’est passé mais je me disais que j’ai quand même pu entendre le coeur de ce petit bébé et que tout se concrétise malgré tout.
Arrive le nouvel an. On prépare une soirée en famille chez ma grand-mère. Je cuisine quelques trucs et direction un moment détente. Qui n’a pas duré. J’ai tellement eu mal à en pleurer que mon mari m’a emmené à nouveau aux urgences…Nous avons passé notre nouvel an là bas pour qu’on vienne nous dire au bout de 3h d’attente qu’on pouvait pas m’ausculter car tout le monde était occupé. Je me suis dit à ce moment là que j’allais attendre mon RDV avec mon gynécologue pour tout vérifier et d’ici là je prendrai mon mal en patience.
Arrive le RDV fin janvier pour l’écho du 1er trimestre. Je savais que mon obstétricien était un homme un or mais il me l’a encore prouvé ce jour là. Il m’a clairement dit : « hors de question de vous laisser sortir d’ici sans avoir de réponses à vos questions et surtout sans avoir trouvé de solution à votre problème, car il est hors de question de laisser une femme enceinte souffrir au lieu de profiter de sa grossesse ». Nous somme resté un peu plus d’une heure ensemble. Il a finalement trouvé ce qui se tramait et surtout a répondu aux questions que je me posais depuis presque 3 ans : pourquoi autant de fausses couches ? Je savais pertinemment qu’il y avait quelque chose et il a confirmé mon ressenti. Mais comme il me le dit à chaque fois : « Mme G., il y a la médecine et il y a quelque chose au dessus de la médecine et de mes connaissances et c’est qui ce qui vous a permis d’avoir ces deux bébés ». Le soulagement ressenti à ce moment là à fait disparaître la douleur. C’était vraiment bizarre, je n’avais plus mal, je recommençais à marcher normalement et surtout à reprendre un rythme normal.
Les nausées ont commencé à s’estomper, j’ai retrouvé petit à petit ma forme et mon ventre a commencé à vite s’arrondir. Quant aux envie de grossesse, je mange complètement différemment de ma première grossesse. J’ai toujours envie de chose équilibrée, le sucre ne m’attire plus (pâtisserie, bonbons, gâteaux etc…). La raclette dont j’étais folle, je ne l’ai pas du tout approché. J’aime énormément manger des fruits : je pourrais en manger toute la journée et même la nuit ! Je n’ai pas de fringale bizarre, pas de réveil la nuit pour manger contrairement à Lily qui me réveillait chaque matin à 4h pile pour un bol de Jordan’s. Mon vrai petit plaisir depuis des semaines est de manger une fois par semaine un plat de notre restaurant turc préféré.
Cette grossesse est différente de la première pas tant dans les symptômes (parce que cette fois-ci pour moi c’était pire vu que je devais m’occuper de la petite en plus) mais plutôt dans la gestion des émotions. On a tellement envie de tout faire, de tout gérer mais le corps a tellement besoin d’énergie au premier trimestre qu’il nous oblige à tout revoir en perspective. J’ai très longtemps culpabilisé de pas pouvoir m’amuser avec ma fille autant que je le voulais. Je ne compte même pas le nombre de fois où j’ai dû me cacher dans les toilettes pour pleurer loin de ma fille. Les hormones y étaient pour beaucoup. Mais bon, clairement c’est comme ça. Aujourd’hui le plus important est de profiter du moment présent, de chaque instant et surtout de créer un maximum de souvenirs à Lily pour qu’elle ne se sente jamais délaissée avant l’arrivée du deuxième bébé.
Je suis pile à la moitié de cette grossesse. Nous savons ce que c’est depuis la première écho mais on va bien sûre garder ce petit secret pour nous encore quelques temps (seuls nos familles et les amis les plus proches savent ce que c’est). Mais j’ouvre avec plaisir les paris !
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Je vous ferai avec plaisir un bilan du second trimestre une fois fini.
D’ici là, prenez soin de vous!
Tendrement,
Farah
Votre commentaire