Coucou les filles !
J’espère que vous allez toutes bien ? Ici ce n’était pas la grande forme ces derniers jours mais Dieu merci tout rentre dans l’ordre petit à petit.
Lundi je vous annonçais avec beaucoup de plaisir qu’Hassen et moi attendions notre deuxième bébé ! Qui l’aurait cru ? Et bien pas moi ! Pour être honnête on en parlait, on rêvait d’un bébé pour fin 2018 : on se disait qu’on retenterait au moment de l’anniversaire de Lily et qu’on consulterait mon gynécologue pour évaluer mes chances de réussites (je vous avais expliqué toutes nos difficultés à avoir un bébé dans les précédents articles). Et bien, le destin en a décidé autrement. Quand je vous dit que la vie fait bien les choses et que tout arrive quand on s’y attend le moins, et bien je pense vous l’avoir prouvé à plusieurs reprises 🙂
Alors je vais commencer par le début et vous expliquer comment j’ai découvert cette grossesse.
Beaucoup d’entre vous savent qu’avec mon mari nous avons construit notre maison (du moins pas moi hein ! Ne jouons pas sur les mots lol). Le déménagement était initialement prévu pour début novembre. Clairement, tout a pris du retard. Mr me dit donc que le déménagement ne se fera qu’en décembre. Entre nous, j’étais déjà tellement fatiguée par mon travail qui me prenait tout mon temps avec des horaires à rallonge, du stress et des déplacements à n’en plus finir et surtout les 5 séances de sport par semaine, que je me suis dit tant pis. Du coup le mode procrastination a été plus qu’activé. J’ai repoussé les cartons, le rangement etc… J’étais totalement épuisée. Clairement, la deuxième quinzaine de novembre, je rentrais, je m’occupais à peine de Lily le temps que son papa rentre, je faisais semblant de vouloir lui donner le dernier biberon au lit, et clairement je m’endormais avant elle. Je faisais de grosses nuits : 19h30 – 6h du matin. Bizarrement, je disais à mon mari que ce n’était pas normal d’être aussi fatiguée et à lui de me répondre : « tu me rappelles les premières semaines où tu portais Lily ». Honnêtement, j’ai fait l’autruche et je lui ai dit « t’as intérêt de te tromper ». Mon poids commençait à bien chuter. J’étais tellement dans un bon état d’esprit à ce moment là malgré l’épuisement que je me disais : ma vie est parfaite pour le moment, je me sens revivre je ne veux pas d’autre pression.
Arrive le 29 novembre 2018. Je pars en réunion à Strasbourg en voiture. Arrivée à hauteur de l’hôtel, je ne sais pas pourquoi, je me vois le dépasser et me retrouve garée devant la pharmacie d’un centre commercial. Je me dis bon, t’es censé avoir tes règles aujourd’hui, va chercher une boite de Doliprane et prend un test. Ils peuvent toujours servir non ? Finalement j’en prends 2 ! Arrivée à ma réunion, je pensais que mes chères copines du mois étaient arrivées et j’envoie un texto à mon mari pour le prévenir : fausse alerte ! Il me répond : ah ben nickel tu dois être soulagée. Moi qui lui dis : bizarrement ça aurait été sympa de porter un bébé, mais pas maintenant ! La journée passe, et c’était une fausse alerte. Je me dis tant pis, ça arrivera demain. Je suis réglée comme une horloge suisse, ça va le faire. La soirée arrive, je dîne avec mes collègues et mon directeur. A table on échange sur nos accouchements, vie de parents etc… et moi qui balance à mon chef à quel point je suis épuisée, que je ne veux pas de bébé pour le moment, que je suis à peine remise presque 9 mois après mon accouchement de la naissance de ma fille. Lui rassuré, me dit : TOP ! pas besoin de penser à te remplacer d’ici peu alors…
La nuit passe, je dors très mal. J’ai un goût permanent de fer dans la bouche. Je me dis que c’est peut être ce que j’ai mangé la veille. Je n’arrête pas de me retourner et cogiter. Je décide de me lever. Il est 5h du matin. Je fouille dans ma valise et prends un test. Qu’est ce que j’ai à perdre de toute façon ? Et avec toutes les galères pour avoir Elyssa-Noor, ça sera négatif de toute façon. Je fais le test et le pose. Je prends le temps de me laver les mains et le visage tout en ayant cette boule au ventre qui me dis que je suis enceinte. Je regarde le test, une minute s’est écoulé : Positif. Puis : 1-2 semaines. Je vais chercher mes lunettes, je vois toujours positif. Je me pince, je le prends en photo. Je suis prise de panique. Les larmes n’arrêtaient pas de couler. Mon mari dort encore et son téléphone est en mode avion. Je fais quoi? J’ai tout de suite pensé à ma soeur et ses nuits blanches avec ses cours d’archi. Je l’appelle en larmes. Elle pensait que j’avais eu un accident de voiture la pauvre. Elle a hurlé de joie quand je lui ai annoncé. C’était son anniversaire en plus. La pauvre je l’avais complètement oublié. Elle m’a dit que je lui avais fait le plus beau cadeau de sa vie. J’ai tout de suite pensé à ma boîte. Comment je vais leur dire ? Je suis revenu il y a à peine 5 mois, mon boss va me tuer, je vais être catalogué, ma fille n’a pas 9 mois, je dors déjà pas beaucoup à cause de ses dents, j’arrive à peine à gérer l’organisation avec 1 alors avec 2 ? Mon Dieu, vous allez me prendre pour une folle, mais j’ai vraiment cru à ce moment là que le ciel s’effondrait sur moi.
Enfin bref, je savais maintenant qu’il fallait attendre que la journée se termine pour pouvoir l’annoncer à mon mari. Clairement, je voulais voir sa tête « choqué ». Ça a été la journée la plus longue de ma vie.
J’arrive à la maison aux alentours de 20h. Lily m’accueille à 4 pattes. J’avais les larmes aux yeux mais il ne fallait rien montrer. Je lui dis j’arrive. Je monte à l’étage et reprends un 2ème test. Toujours positif. On sait jamais … Je redescends avec le test fait le matin. Mon mari me regarde et me dis qu’est qu’il y a? T’as l’air complètement retournée ? Il avait la petite dans les bras. Et là je lui tends le test. J’aurais dû le filmer quand j’y repense. Sa tête était priceless !! Il l’a quasi repoussé avec Lily. « T’es enceinte??? », moi qui lui dis : « ben regarde ». Il me répond « non ». Je n’ai pas compris. Il a regardé Lily, puis il m’a dit : si tu m’assures de m’en faire 10 comme elle je signe tout de suite. Il l’a posé et m’a pris dans ses bras. Je me suis effondrée. Il ne comprenait pas. Ben en même temps, ce n’est pas lui qui le porte, ce n’est surtout pas lui qui accouche et pas lui qui doit s’arrêter de bosser. Du moins c’est ce que je lui ai dit. Mais il a su me rassurer en me rappelant les difficultés que j’ai eu à avoir la petite, les différentes fausses couches et tout le reste. Il m’a juste dit : prends ça comme une chance que Dieu te donne de tout recommencer.
Pour être totalement transparente avec vous, il m’en a fallut du temps pour accepter. C’est vraiment bizarre parce que même si je considère ce petit ange en moi comme un miracle et que j’ai conscience d’être chanceuse de porter la vie à nouveau quand je pense à toutes celles qui en rêve, psychologiquement je n’étais pas prête. Nous avions eu cette discussion avec mon mari quelques jours avant de tomber enceinte où je lui disais que je savais que mon corps était prêt mais pas ma tête. L’après naissance de Lily a été tellement dur, plus qu’il n’y paraît que j’ai tout de suite penser à toutes ces choses négatives au lieu de chérir l’aspect positif de cette nouvelle expérience.
Ce bébé est une bénédiction. Dites vous que je faisais plus de 1500 km par semaine à ce moment là, que je bossais comme une dingue, que j’ai porté des cartons et des cartons de carrelage et ciment avec mon mari ne sachant pas que j’attendais un bébé, j’ai fait des séances de HIIT super intenses où même mon mari n’arrivait pas à me suivre et pourtant… Il est toujours là Dieu merci.
Par contre le premier trimestre c’est une autre histoire que je me ferai un plaisir de vous raconter plus tard…
Merci à vous de me soutenir par vos mails, vos messages et vos retours. Merci pour l’amour que vous m’avez transmis à l’annonce de cette grossesse qui m’a mis énormément de baume au coeur.
A très vite,
Farah
Toujours autant d’emotions et de plaisir à te lire. Qu’Allah vous préserve. Kheir in sha Allah tout ce passera peut être complètement différemment pour l’après accouchement. Prenez soin de vous.
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